Méditation de Noël, "un recueil qui réjouit les yeux et le cœur."

Méditation de Noël, "un recueil qui réjouit les yeux et le cœur."

France Catholique, 19 décembre 2014

Un bel article de Dominique Daguet consacré à la Méditation de Noël de Claude-Henri Rocquet dans le dernier numéro de France Catholique ! 

 
Depuis plus de quarante années Claude-Henri Rocquet s’offre, à chaque Noël, la joie de méditer sur ce mystère d’enfance qu’est, pour nous tous, que nous le sachions ou ne le sachions pas, la naissance de Jésus, fils du Père éternel et de Marie, notre sœur admirable avant d’être instituée notre Mère à jamais au pied de la Croix.
Quarante et une fois il a laissé l’Esprit-Saint planer au-dessus de ses neurones, qui ne sont (d’une certaine façon) que la face visible de son âme, soucieuse de ne laisser pas oublier qu’il fut et demeure le fruit de sa propre enfance.
Était advenu cependant l’exemple fécond et premier d’un de ses plus chers amis, Norge, poète né à Bruxelles et dont l’œuvre compte parmi les plus inoubliées : chaque année il envoyait à ses amis un Noël en lequel régnaient les animaux les plus divers au point de constituer un vrai bestiaire de joie, car ces bestioles, qui allaient du lion à l’araignée en passant par l’éléphant, chantaient la gloire de Dieu fait homme.
Une nuit, Claude-Henri Rocquet fut tenu en éveil par une phrase d’allure étrange et qu’il tint d’abord pour quelque peu absurde : au jour, pourtant, elle lui fit écrire le Noël de l’Incrédule : les mots de la nuit avaient été semence féconde… qui disaient : « Mais avez-vous jamais touché ses mains rugueuses… » L’étonnant fut qu’il avait attribué cette rugosité des mains au Christ encore charpentier, et non, comme j’aurais quant à moi d’abord pensé, à ses mains blessées par les supplices et qui durent serrer très fort les poutres de la croix, faite d’un bois brutal : ce vers « donné », pour lui, avait orienté son esprit vers le berceau-mangeoire trouvé dans l‘étable de Bethléem.
J’en viens au livre Méditation de Noël : en avant-propos se trouve un liminaire qui développe le processus d’une gestation aussi bien orale qu’écrite, qui finit par donner un poème à quoi il est impossible d’ajouter ou de retirer le moindre vocable. [« Vocable », mot qui dérive ou qui fut à l’origine de vocabulaire, et qui fait partie d’une sorte de famille sémantique avec vocal, vocaliser, vociférer, vocation… En somme, ici employé pour mieux insister sur la densité, l’importance, la signification justement de chaque mot du poème.]
Ces choses dites, revenons aux quarante et un Noëls de ce recueil qui commence par réjouir les yeux et le cœur ; on comprend qu’il a été préparé avec attention et plaisir, reconnaissance. Ils forment  à eux tous un vaste poème qui s’enroule autour du « mot » en sa sonorité toute chargée de la multitude des voix qui l’ont prononcé de siècle en siècle, toutes convaincues qu’il est une source : ce que démontre le poète !
Avec Claude-Henri Rocquet, nul ne peut jamais se douter de ce qui l’attend. Il commence par nous ébahir comme s’il était Jean de La Fontaine soi-même, nous entretenant à voix très douce des admirations et étonnements matutinaux éprouvés par une hermine… Certes, rien n’est oublié, nous sommes en hiver, la neige de toujours revêt comme il convient l’étendue étirée jusqu’au plus lointain horizon. Hermine donc s’est éveillée en l’un de ces jours à la fois redoutés et attendus. Le soleil naissant fait resplendir la neige comme nappe de cristal. L’on se doute que s’est ouvert enfin ce temps bienheureux de Noël, mais il n’en est question qu’à la deuxième page alors qu’un étrange cortège de bergers se voit au loin : comme soudain brille l’humble splendeur d’une petite lumière logée au-dessus d’une étable ; là, admire Hermine qui eut vite fait de franchir l’espace, là se cachent deux merveilles : une bien jeune mère avec son enfant. 
Et Dame Hermine, qui comprend tout, voudrait, elle aussi, participer à l’offrande des bergers ; elle se décide pour un don surprenant : présenter à l’enfant, lui-même lumière et sourire, « la blancheur de neige que, grâce à Dieu, dit-elle, je porte et qui lui sera comme la blancheur de mon cœur, ô Dame qui êtes la Reine des Neiges éternelles ».
Pas question de déflorer les quarante autres méditations qui n’en font qu’une seule, par des résumés ou des explications : ce livre se mérite par un acte de confiance.
Cependant impossible de ne pas placer ici une indication : ces textes qui renouvellent amoureusement le thème de Noël, non pas à la manière dont on traiterait des sujets ordinaires – le lait qui déborde sur le feu, le bain trop chaud ou trop froid donné à un bébé, le dessin d’une petite fille de deux ans, etc., thèmes pourtant très doux à l’imagination –, mais comme on réfléchit à ce que l’on ne sait pas très bien faire tant cela apparaît d’une importance angoissante : une déclaration d’amour ! Et à « cela » il faut évidemment donner toute sa voix !
Merveilleux livre en somme, qui peut ainsi prêter au rassemblement des enfants en leur lisant tel ou tel de ces « contes-poèmes » : en jetant dans ces mélodies toute la douceur et la joie dont on se découvre « capable », comme disent les philosophes. D’autres, au contraire, il faut les garder pour soi ou pour de plus grands.
Me voici pris d’un remords : ai-je assez exploré ce livre pour y glaner quelques autres tendresses ? Je pense ici au « Noël de l’Aveugle », qui s’est décidé à partir à travers champs pour atteindre cette étable qu’il ne savait pas exister et dont il sait pourtant qu’un enfant s’y trouve blotti contre le cœur de sa maman : ayant deviné, d’une science inconnue, que peut-être il pourrait lui rendre la … Non, je ne dois pas, car la fin est une surprise.
J’en ai assez dit. Le lecteur qui aura compris qu’à travers ce long filet de mots, cette suite de quasi-contes mis en poèmes, Claude-Henri Rocquet vient de s’installer pour longtemps au creux d’une de ces cheminées d’autrefois où se consumait lentement un feu bienveillant, décidé, par ces écrits, à réchauffer le cœur de tous les meurtris en communion avec l’Enfant venu de l’Éternité.
Juste un mot encore : quelque lecteur pourrait s’étonner que je ne donne point la liste des titres : tous en effet participent à cette fête… Donc, parmi les quarante et un, voici le « Noël du poète inquiet » et ceux du « Royaume », « d’un Ange », du « dieu inconnu », d’une « femme de Bethléem », de « la pâquerette »… S’y ajoute, en conclusion ouverte, le « Psaume de l’étoile ». 
Je veux insister un tout petit peu sur ce que révèle ce psaume. S’y trouve en effet posée une question que chacun de nous (car ce « chacun » est capable lui aussi de devenir une étoile) peut et doit se poser. Pour un philosophe, il s’agira d’une « question essentielle » ; un théologien la nommera « question de foi » ; un poète vient ici de donner sa réponse, disant qu’elle vient de Dieu. Je ne le trahirai pas en affirmant qu’il l’a, comme en une crèche, déposée tout au long de son livre.

Revue de presse

FC le 06.05.2019

 « C'est en pointant leurs doigts potelés sur les imagiers que les enfants apprennent à nommer les mille et une choses que contient le vaste monde. 

L'Homme Nouveau, 10 septembre 2016
"Le féminisme a connu ses heures de gloire mais Gabrielle Cluzel lui prédit une fin toute proche."
 
Zélie n°12, septembre 2016
Zélie vous recommande le discours d'Ozanam, "Des devoirs littéraires des chrétiens" !
Contrepoints, 3 juillet 2016
"Sous prétexte de libération des femmes, le féminisme a nié la féminité."
Le Figaro Magazine, 13-14 mai 2016
"Adieu Simone !", "Une femme contre le féminisme"
 
L'Homme Nouveau, 29 juin 2016
Éloge appuyé du livre "Épouse-la et meurs pour elle" !
Zélie, mai 2016
Belle recension de l'essai "Adieu Simone !" dans Zélie
"Ce soir (ou jamais !)", France 2,11 mars 2016
L'une des co-auteurs de "Nos limites" s'exprime sur les progrès de l'intelligence artificielle.