"Ce petit texte est un grand livre."

"Ce petit texte est un grand livre."

La Décroissance, juillet-août 2014

Ce petit texte est un grand livre. Parodiant le vocable libéral-libertaire "No limit !", les auteurs nous ramènent très exactement à l'impératif inverse, la très sage loi de la nature et du monde : reconnaissons Nos limites. Tel est le fondement d'une écologie intégrale, c'est-à-dire à la fois intègre, solide et cohérente, dont l'oubli produit la plupart des maux et frustrations (sans limites, elles !) dont souffrent nos sociétés de surconsommation, sans parler des pillages et ravages qui mettent à mal notre planète. 

L'écologie intégrale pose que "l'être humain ne saurait s'épanouir, ni même subsister, sans reconnaître humblement sa finitude, c'est-à-dire accepter les limites de sa condition". Ce retour à un humanisme de la mesure et de l'authenticité est la seule vraie réponse à l'actuelle crise anthropologique. Il s'agit de "dessiner les contours d'un nouveau modus vivendi fondé sur la limite et la sobriété", de "répondre à la fois aux aspirations de l'humanité et aux exigences de notre écosystème", sachant que "l'écologie intégrale ne choisit ni l'humain contre la nature ni la nature contre l'humaine. 

N'en déplaise aux apôtres de la mobilisation perpétuelle et du déracinement obligé, il n'y a pas de vie sans racines, c'est-à-dire sans lien vivant avec ce que nous ont transmis les générations antérieures. Intixiqué par le mythe du progrès et le vertige du nouveau, l'homme moderne pratique une suicidaire table rase du passé, qui laisse ses enfants sans repères. Chez les "progressistes", la critique maladive de toute loi et de tout ordre établi n'aboutit qu'à une profusion de nouveaux désordres établis, où des citoyens-consommateurs, à la fois dépolitisés et dé-moralisés, deviennent la proie des marchands d'illusions et autres prédateurs du libéralisme sauvage. L'oubli des déterminismes qui les constituent et des caractères naturels qui les différencient les soumet au mirage d'une liberté illimitée qui devient vite désespérée. Rien de tel que les sirènes de l'émancipation perpétuelle pour appeler les naïfs à la servitude volontaire. Ce ne sont là que quelques thèmes de ce livre très dense, toujours étayé par l'actualité de notre monde : mariage pour tous, théorie du genre, marchandisation du vivant ; gigantisme informe d'une Europe qui croit grandir parce qu'elle enfle ; fractures, misères et destructions produites par une mondialisation dé-civilisatrice. Et à l'opposé, expériences de petites communautés vivantes qui retissent des liens, pratiquent la frugalité heureuse, retrouvent la taille humaine qu'il ne faut jamais dépasser sous peine de déshumanisation ; et fondent une nouvelle Espérance, redonnant foi en l'homme, en "la douce et laborieuse patience de l'homme" (Bernanos). 

Revue de presse

FC le 06.05.2019

 « C'est en pointant leurs doigts potelés sur les imagiers que les enfants apprennent à nommer les mille et une choses que contient le vaste monde. 

L'Homme Nouveau, 10 septembre 2016
"Le féminisme a connu ses heures de gloire mais Gabrielle Cluzel lui prédit une fin toute proche."
 
Zélie n°12, septembre 2016
Zélie vous recommande le discours d'Ozanam, "Des devoirs littéraires des chrétiens" !
Contrepoints, 3 juillet 2016
"Sous prétexte de libération des femmes, le féminisme a nié la féminité."
Le Figaro Magazine, 13-14 mai 2016
"Adieu Simone !", "Une femme contre le féminisme"
 
L'Homme Nouveau, 29 juin 2016
Éloge appuyé du livre "Épouse-la et meurs pour elle" !
Zélie, mai 2016
Belle recension de l'essai "Adieu Simone !" dans Zélie
"Ce soir (ou jamais !)", France 2,11 mars 2016
L'une des co-auteurs de "Nos limites" s'exprime sur les progrès de l'intelligence artificielle.